Cette année, la fête aura été plus importante que d’ordinaire : 20 ans de l’association obligent ! De plus, Mina Zourhmari qui prend cette année sa retraite, a tenu à partir en beauté en montrant une rétrospective d’une partie des différents types de danses qu’elle nous a fait travailler depuis une quinzaine d’années.
Le spectacle commence avec un premier passage de derbouka avec la participation des percussionnistes débutants car Mohamed Arbane fait travailler ensemble débutants et joueurs avancés. Ils jouent des rythmes chaoui et kabyle (Algérie) et un drum solo sur le rythme Maqsoum (Egypte).
Les enfants du cours d’arabe niveau 1 présentent ensuite avec conviction une scénette sur la tolérance et la paix.
Puis les demoiselles du cours enfants-ados de Kenza Sihatta entrent en scène pour une danse moderne orientale de Shakira…
… suivies par le cours adulte niveau 1, toutes voiles dehors, pour une danse sharki, un style très aérien.
Cette première suite de danses se termine par un Hagalla des danseuses avancées du niveau 3. Hagalla vient du mot « perdrix » et, de fait, lors de cette danse de séduction d’origine bédouine, comme des oiseaux qui se pavanent, des jeunes gens se détachent chacun à leur tour pour un solo devant une jeune fille afin de la séduire avant qu’elle ne danse devant celui qu’elle a choisi. Cette danse festive et joyeuse est une des préférées de nos danseuses.
Puis les enfants du cours d’arabe débutants récitent un poème pour la fête des mères et un poème pour la fête des pères (c’est de saison !), chantent une chanson d’autrefois et une chanson libanaise de Rémy Bandaly pour l’enfance et la paix.
Comme nous avons essayé cette année de rouvrir le cours de oud qui avait existé dans le passé et que nous avons dû renoncer en raison d’un nombre d’élèves insuffisant, pour donner envie à certains apprentis luthistes de les rejoindre, Gaspard Deloison et le jeune Camil nous ont joué « Longa Nakriz », un morceau instrumental d’origine turque et « Lamma Bada » un morceau de musique classique arabe connu dans tout le monde arabe.
Puis les danseuses du cours enfants-ados et du cours avancé, ont repris possession de la scène avec leurs voiles d’Isis, un accessoire utilisé dans des danses en hommage à la déesse égyptienne Isis.
Les danseuses des niveaux 2 et 3 ont ensuite proposé une chorégraphie sur un rythme de percussions, rythme qui s’impose souvent en fin de morceau…
…et une danse baladi, nom qui vient de « Balad », « pays ». Il s’agit d’un style de danse qui s’est développé dans les maisons où les femmes dansaient entre elles, exprimant leurs émotions : joie, nostalgie, passion, sensualité…
Après la danse, la poésie : les adultes du cours d’arabe ont lu ou récité des extraits du livre Le Prophète du poète libanais Khalil Jibrane sur le mariage, l’amour, les enfants et l’enseignement.
Après quelques annonces et un appel aux bonnes volontés pour faire vivre l’association (notre conseil d’administration recrute urgemment !), notre présidente, Leyla Akoum a remercié la mairie de MSA qui nous soutient activement, son personnel accessible et efficace avec qui il est plaisant de travailler et les professeurs… dont nos adhérents, au cours d’un sondage fait en janvier, ont salué les cours de qualité :
Mohamed Arbane, Amale Jarjoui, Mina Zourhmari et Kenza Sihatta.
Après quoi sont revenus les percussionnistes avancés et leur derbouka pour des improvisations et solos sur des rythmes variés : Berweli (Algérie), Chaabi Marocain (Maroc), Masmoudi Kebir (Egypte), Fellahi (Egypte), Fezzani (Tunisie), Ayoub (Egypte),
Les danseuses avancées ont présenté une « Melaya leff », danse populaire du Nil, théâtrale et très expressive, qui fait virevolter une grande écharpe.
Les danseuses du cours niveau 2 ont ensuite dansé une danse Saaïdi issue du folklore du sud égyptien, danse de cannes née d’un art martial pratiqué habituellement par les hommes.
Un hommage mérité à nos cuisinières qui animent les cours et les stages de cuisine orientale (Perrine Jaafari, Marie-Pierre Hergibo, Sophie Azzam et Carole Poirier) a opportunément permis aux danseuses avancées de se changer pour une chorégraphie fusionnant plusieurs de leurs chorégraphies des années écoulées : danse des doubles cannes, danse de chandelier et danse de sabre.
Et enfin un final joyeux a réuni toutes les danseuses sur un rythme moderne.
A suivi un goûter d’anniversaire offert par l’association à ses invités, goûter métissé à notre image : tarte normande et thé à la menthe (merci Rachida !) Mais dans l’animation joyeuse de l’installation du buffet, nous n’avons eu le temps, ni de prendre des photos, ni d’allumer les bougies ! Vous êtes donc privés de photos.
La soirée s’est terminée par un buffet participatif où ceux qui voulaient prolonger la fête et n’avaient pas des enfants à coucher tôt pour l’école ou pour les épreuves du bac ont partagé leurs spécialités. Nous en avons profité pour allumer les bougies sur ce qui restait du gâteau…
et pour danser jusqu’au bout de la soirée.
A dans 20 ans !