Le dimanche 16 mai, à 8h30, quatre voitures bien remplies quittent le Rexy en direction de Paris. Attente à l’arrivée pour les uns, cafouillages de GPS et temps perdu à chercher une place de parking ou à faire la queue pour les toilettes du grand hall pour les autres, n’entament pas la bonne humeur générale.
Finalement la visite des deux salles consacrées aux arts islamiques commence par la salle du haut consacrée aux périodes les plus anciennes. Les objets, dont beaucoup viennent des fouilles de Suse, sont présentés dans des vitrines bien éclairées et des vidéos très pédagogiques sont disponibles à demande. Nous sommes plusieurs à nous extasier sur un pot cylindrique complètement sculpté de personnages, plantes et animaux…. dans une défense d’éléphant ! Le travail est vraiment d’une finesse remarquable.
Quand nous descendons dans la vaste seconde salle qui présente des objets de la période de l’occupation romaine jusqu’à nos jours, c’est un chatoiement de couleurs : mosaïques, tapis, portes en bois sculpté, carrelages muraux, plats, armes et bijoux rutilent dans cet espace plus sombre qui les met en valeur. Les enfants un peu lassés des poteries de la salle supérieure reprennent vie : c’est qu’il y a là des armures et des poignards, un tantinet plus intéressants que la vaisselle. Le groupe s’éparpille dans la salle principale et dans les salles annexes, certains prennent des photos, d’autres en profitent pour explorer les toilettes adjointes à l’exposition, infiniment moins courues que celles du hall, on n’y attend pas. Retenez l’astuce pour la prochaine fois ! Yéhia traque le lion d’or qui orne l’affiche de l’exposition – et le trouve, bien étonné de le trouver si petit !
Mais au bout de deux heures, les armures ont perdu de leur charme et les enfants pensent surtout à sortir déjeuner et jouer avec le ballon que les Boudia, prévoyants, ont apporté. Rendez-vous est pris dans le jardin des Tuileries et c’est la course aux voitures pour aller chercher le pique-nique.
Les jardins sont en fleurs mais il fait frisquounet entre les plates-bandes de tulipes et les arbres roses et tous ceux qui ont fait une confiance aveugle aux bulletins météo très encourageants du matin, sont un peu congelés. Heureusement Sophie a pris deux couvertures qui, au lieu de nous servir à nous avachir sur l’herbe, transforment Estelle et Marie-Pierre en squaws. Héroîque, Leyla continue à grelotter dans son blouson. Les premiers arrivés ont rassemblé des chaises autour d’un banc qui nous sert de table et tout le monde se rue joyeusement sur les cakes et les salades. Les enfants tapent dans le ballon entre deux chips, les adultes plaisantent et prennent des photos entre deux bouchées. Quand vient l’heure du dessert, assez pressés d’aller nous mettre au chaud, nous partons à pieds en quête de la pâtisserie recommandée par Carole.
L’étal de La Bague de Kenza est plus qu’appétissant et, même si les prix sont un peu parisiens, nous commandons allégrement baklawas, cornes de gazelle, thé à la menthe et autres douceurs. Une dame charmante nous installe dans une petite salle au premier étage où nous nous réchauffons délicieusement et savoureusement. Aziz fait l’éloge de Oum, preuve à l’appui en nous faisant écouter ses chansons. Après une bonne demi-heure de dégustation joyeuse, nous nous dirigeons vers les voitures, en achetant quelques pâtisseries au passage pour le soir.
Nous sommes dans le bon sens de la circulation, quittons Paris sans bouchons et arrivons à Rouen sans encombre fort satisfaits de notre journée culturelle et conviviale. Ca bavarde dans les voitures et le temps passe vite. Et voilà Rouen, nous pensons à tout ce que nous avons à faire… mais demain est un autre jour !
Odile Noiriel-Harant